out le monde n’a pas un regard aussi positif sur l’immobilier. « Le marché n’est pas nerveux », entend-on dire ici et là dans les bureaux de vente. Au 1er trimestre, les ventes d’appartements neufs dans les Hauts-de-Seine se sont repliées de près de 25 % sur un an, et de 40 % en un trimestre. Pour autant, le département générait encore le quart des réservations et des mises en ventes franciliennes. Conséquence d’un marché moins sollicité, le prix moyen des appartements disponibles, soit 6 691 euros/m2, a marqué un recul de 5,8 % en comparaison du dernier trimestre de 2011 (source : Adil 75). Pendant les mois d’été, on a même assisté à la montée en puissance d’opérations promotionnelles de déstockage. Par exemple, en juin, Bouwfonds Marignan offrait 5 000 euros pour l’achat d’un studio, et jusqu’à 15 000 euros sur les 4-pièces et plus. Jusqu’à la fin du mois d’août, Bouygues Immobilier a fait cadeau à ses clients de 10 000 euros et des frais de notaire. De son côté, Nexity a consenti des avantages ciblés inédits : offre de 300 euros par mois pendant deux ans, doublement de la réduction fiscale Scellier et mise en place d’un « mandat pour un euro par jour » couvrant la gestion du bien et ses renouvellements.
L’arrivée des parisiens
Malgré les perturbations du marché, sans doute provoquées par le choc de la crise économique, les Hauts-de-Seine restent les Hauts-de-Seine, c’est-à-dire un département attractif en raison de sa proximité de Paris, de son calme, des berges de Seine et de l’opportunité de dénicher – mais à grands frais – une maison ancienne avec jardin. Les prix sont aussi nettement moins élevés qu’à Paris, qui ressortent dans la capitale à plus de 10 500 euros/m2 dans le neuf, en progression de 18 % au 1er trimestre par rapport à la même période l’année dernière. De la même façon, l’immobilier ancien parisien cote haut, voire encore très haut. Le site internet MeilleursAgents.com relevait une moyenne de 8 462 euros/ m2 en juillet avec, il est vrai, un certain essoufflement dans certains arrondissements, mais des hausses sur la rive gauche (Ve, VIe, VIIe) et dans le XIe. Dans ces conditions, un bon nombre de Parisiens quittent définitivement leur capitale adorée pour s’offrir une pièce de plus dans le 92. A Montrouge, 35 % des nouveaux habitants viennent de Paris. A Vanves, le programme en cours de Martek Promotion a par exemple séduit une bonne partie de Parisiens en provenance des XIVe et XVe arrondissements. La douceur du prix (6 800 à 6 900 euros/m2), la basse consommation, les parkings et les balcons ne sont pas étrangers à cet exil loin des théâtres, des boutiques et de la profusion des restaurants parisiens.
Nelly Chevais © Explorimmoneuf.com